Baïkonour city

 

 

Présentation

Baïkonour est une ville sortie du néant, créée de toutes pièces en 1955. C'est "l'annexe" du cosmodrome (il fallait bien que les travailleurs puissent se loger).

 

Le cosmodrome a été créé au milieu du désert du Kazakhstan, alors dans l'empire soviétique.

 

L'existence de ce site était tellement secrète que la ville a pris le nom d'un village qui existait réellement, mais à plusieurs centaines de kilomètres ... Si l'existence, puis le nom du cosmodrome étaient découverts, il fallait encore pour les espions réussir à se rendre au bon endroit !

 

La ville a d'abord été le village Zaria (juin 55), puis le village Léninski (janvier 59), puis la ville Leninsk (juin 66), pour devenir enfin Baïkonour en décembre 95 !

 

Depuis la dissolution de l'URSS, le Kazakhstan loue le cosmodrome aux Russes, et la ville est co-administrée par les 2 pays : elle est au Kazakhstan, mais on peut y séjourner aussi avec un visa russe.

 

Comme nous n'avions que le visa russe, nous pouvions nous promener librement dans Bkn-city, mais ne pouvions en sortir (la ville est ceinte d'un mur). Pour nous rendre au cosmodrome, distant d'une quarantaine de kilomètres, nous prenions un autocar dédié, avec un accompagnateur, trajet sans arrêt avant le cosmodrome.

 

Les photos hors de Bkn (aéroport-Bkn ou Bkn-cosmodrome) sont donc prises à travers les vitres du car.

 

Lever de soleil sur la steppe (toujours à travers les vitres) :

 

admirez le relief, la végétation, et les omniprésentes lignes électriques.

 

Hors la ville, mais depuis la ville :

 

En arrivant à l'hôtel, nous avons droit à un "briefing", sur ce que nous avons le droit ou non de faire. Pour les photos, c'est très simple : on a le droit de tout photographier ... sauf ce qui est interdit. Le problème, c'est qu'il n'y a pas de liste : on est supposé savoir, sentir, ce qui est "sensible". L'aéroport (déjà vécu!) et la gare sont cités, pour le reste...

 

Ayant un peu de temps, je sors de l'hôtel avec l'appareil. Je vois, à quelques centaines de mètres, cette mosquée. La 1ère photo est très zoomée, je m'en approche. Elle est de l'autre côté d'un mur, je m'approche du "check-point". Pas moyen d'attirer l'attention d'un garde, je ne veux pas franchir une éventuelle ligne invisible, je me place derrière le bâtiment pour photographier la mosquée au plus près. A cet instant, un garde me saute dessus : il semble autant en colère de ma photo que surpris que j'ose photographier ! Je fais l'idiot et pars (ce qui le surprend aussi).

 

Plus de peur que de mal (j'aurais pu y laisser l'appareil), mais ça surprend, et surtout, ça crée un sentiment de malaise et d'auto-censure très insidieux.

 

La ville :

 

Elle est constituée de larges rues ou de grandes avenues, à angle droit. Hors des chaussées, le sol est en terre battue. Une terre étrange, qui paraît sabloneuse, mais qui est aussi étanche que de l'argile : dès qu'il pleut, les flaques se forment, et la boue colle aux chaussures.

 

 

Les tuyaux.

 

Il existe en ville une centrale électrique, qui produit aussi l'eau chaude pour toute la cité. Les tubes ne sont pas enterrés, ils forment de drôles de paysages.

 

Les tuyaux verts servent à l'irrigation.

 

Les monuments.

 

A travers toute la ville, de nombreux monuments illustrent les réalisations soviétiques :