Le voyage commence demain, mais aux infos on entend qu'une grève des avitailleurs a démarré, concernant entre autres les aéroports de Toulouse et Orly...

Blagnac-Orly, puis Roissy-New York

Avion prévu à 6h, il faut être à l'aéroport à 5h, donc départ de la maison à 4h, soit réveil à 3h :-(

Courte nuit, d'autant qu'avec l'excitation (et les derniers préparatifs...), on s'est couchés vers 23h.

On est à l'aéroport à l'heure, on récupère les billets et enregistre les bagages :  "Ca, c'est fait".

Pas de bol, notre avion est arrivé "short petrol" à Blagnac, il n'a pas de quoi retourner à Orly et la grève continue. Comme en plus notre correspondance est à 10h30 depuis Roissy, ça commence à sentir le roussi. Le plus rageant est que la navette suivante (6h15) a le plein, part à l'heure, et nous aurait permis d'arriver à Orly dans les temps.

Finalement, on décolle à 7h20 (pour la correspondance, c'est plié), pour aller se poser ... à Lourdes, faire le plein, puis repartir pour Orly.

On a été décalés sur le vol de 13h30 pour JFK, un moindre mal, mais l'après-midi à New-York est finie avant d'avoir commencé...

Le vol se passe bien, contrôle de sécurité pénible (trèèès long), récupération des bagages, transfert au centre-ville, il est environ 18h (locales) quand on se pose à l'hôtel, soit minuit heure de Toulouse.

On ressort voir Times Square, à quelques blocs de "chez nous".

On commence la journée par un tour de ville, supposé être "panoramique", en fait effectué avec un autocar :on ne voit bien que d'un côté, et de toutes façons à travers une vitre. Adieu les photos.

Cela dit, les commentaires sont plutôt intéressants, et on a un bon aperçu de la ville.

On effectue un arrêt à "Ground zero" :

Sans sensationalisme, c'est émouvant. On a eu, à Toulouse, 10 jours après les attentats du WTC, l'explosion de l'usine AZF. Elle a fait 30 morts, soit environ 100 fois moins, et pourtant laissé une forte trace dans les mémoires.

A voir les lieux, des photos des alentours (où nous sommes) après la destruction des 2 tours (en fait de 7 batiments), on comprend mieux pourquoi on trouve à divers endroits dans NY des références au 11 sept.

Le tour terminé, on se balade sur la 5ème avenue :

Visite d'une cathédrale qui a le bon goût de s'appeler Saint Patrick :

Nous nous rendons ensuite au Moma, dont l'entrée devient gratuite quand on arrive. 

"Various artists" (Cézanne, Sévérini, Boccioni, etc...)  :

Van Gogh :

Seurat :

Modigliani :

Monet (si vous ne savez pas quoi m'offrir ... ) :

La sculpture est de Brancusi, que je ne connaissais pas. Au Guggenheim, il y a de lui une "tête", sublime (si vous ne trouvez pas de Monet ...).

Magritte, Picasso :

Dali :

  Andrew Wyeth :

Au 3ème étage, une expo "architecture" (un peu décevante) :

  et quelques oeuvres de Warhol; dont celle-ci :

C'est parti pour une longue journée !

On commence par se rendre à Brooklyn, en métro. Si l'on en croit la météo, il fait soleil ... 

Les nuages mettront pas mal de temps à disparaître, malheureusement.

Autant Manhattan se caractérise par ses gratte-ciel et son niveau sonore (klaxon, moteurs des bus et camions), autant Brooklyn a des allures de village (2.5 millions d'habitants quand même !), avec son calme et ses immeubles qui laissent voir le ciel.

De Brooklyn, on a une belle vue sur South Manhattan :

Le souvenir des tours jumelles reste fort :

On approche du Brooklyn bridge

Petite balade dans "Dumbo" (entre Broolkyn bridge et Manhattan bridge), friche industrielle qui se reconvertit en zone artistique

Puis traversée du Brooklyn bridge, pour retourner sur Manhattan

En arrivant à South Manhattan, vue sur cet immeuble qui devient le plus haut immeuble résidentiel de NY :

On traverse South Manhattan pour se rendre à l'embarcadère pour Staten Island

Cette oeuvre était dans le World Trade Center

On prend le ferry pour aller à Staten Island, en passant devant la statue de la Liberté. C'est probablement la plus mauvaise heure pour la photographier :-(

On se promène un peu sur l'île, en attendant que le soleil décline.

On s'arrête à un stade de baseball : on n'a évidemment rien compris, mais on profite du spectacle, et de la vue

A côté du stade, on trouve un mémorial en hommage aux victimes de l'attentat du WTC originaires de Staten Island. Il est émouvant, par sa forme, mais aussi sa composition : l'intérieur est constitué de petites stèles, chacune d'elle portant le nom d'une victime, mais aussi son profil :

Quand on s'enfonce un peu dans l'île, on trouve pas mal de clochards, et pour la première fois on ne se sent pas totalement en sécurité. On retourne à l'embarcadère. Il est 18h, encore un peu tôt pour trouver la bonne lumière, mais la journée a déjà été longue ... et elle n'est pas finie !

Cela étant, on profitera du crépuscule dans South Manhattan :

Après avoir dîné sur le pouce, on se rend à l'Empire state building, pour monter à l'observatoire situé au 86ème étage.

Apparemment, il n'y a pas beaucoup de queue, du reste un panneau annonce 20 mn d'attente après la caisse. Ce sera certes 20', mais dans la pièce que l'on voit après la caisse. Il y aura ensuite d'autres pièces, puis enfin l'ascenceur, pour le 80ème étage (??!!). Super, encore la queue pour le deuxième ascenceur. On aura mis 2h à atteindre la plateforme. 

On commence la journée en prenant le métro pour Harlem, assister à une messe. On y va un peu au feeling, je n'ai pas voulu passer par une agence (voir plus bas), on arrive donc un peu en avance pour une messe de 11h.

Dans le métro, une pub pour "changer votre vie. Prenez un nouveau boulot, gareur de voiture à Manhattan (heures supplémentaires, pourboires, possibilité de progression, formation payée)". La pub est en anglais et en espagnol, l'homme est un black, la femme une latino ...

Les personnes qui arrivent à la messe sont endimanchées, avec des tenues hautes en couleurs. Je ne veux pas les photographier de façon indiscrète, je les prends de très loin au zoom, ou bien à l'aveugle, appareil en bandoulière.

Cette messe a été une suite d'expériences très fortes :

tout d'abord, nous avons "subi le racisme" (avec des guillements car nous n'avons ressenti aucune animosité) : les noirs viennent prier, les blancs sont des touristes. C'est aussi simple, donc simpliste, que ça.

Une personne nous accueille très gentiment : nous sommes blancs, donc touristes, donc dans la queue, et nous serons au balcon.

Ensuite, les messes à Harlem sont un business. Quelques touristes, comme nous, viennent par eux-mêmes, mais il existe des agences spécialisées, qui amènent les touristes par cars entiers; moyennant finances, évidemment. Nous, les "autonomes", entrerons après l'arrivée des bus...

Enfin, la messe elle-même. Pour ce qui suit, précisons que je suis athée.

L'office dure environ 2h ; la 1ère heure ont lieu les fameux chants gospels. Il est facile de savoir quand c'est fini, les guides rappellent leurs oies, et l'essentiel des blancs s'en vont ! Je comprends alors pourquoi les corbeilles sont passées au début de la messe....

La 2ème heure est un long sermon, très vivant. Le tempo et le volume augmentent, par moment on dirait du rap, le public réagit, répond au pasteur, et tout à la fin on passe sans s'en rendre compte d'un prêche à une chanson.

Durant l'office, comme dans un office catholique, il y a des moments où l'on se lève, d'autres on où l'on est assis. Mais, à l'inverse d'un office catholique, certains (parmi les paroissiens) restent assis, d'autres se lèvent quand on est assis, d'autres encore applaudissent au milieu du service. Chacun manifeste sa foi à sa façon, le tout donnant un sentiment de très grande tolérance.

Même sans croire, c'est très fort.

Si l'on était restés un autre dimanche, j'aurais aimé y retourner, pour être cette fois-ci à l'orchestre, parmi les paroissiens. Peut-être aussi est-il préférable de venir au 1er office (à 9h).

Après ce moment qui nous a marqués tous les quatre, nous descendons dans Central Park.

On en traverse une bonne moitié ...

... on bifurque ensuite vers l'Hudson, pour aller manger dans un endroit particulier (le "Boat basin café"), sur la berge :

Le "café" est au beau milieu d'un rond-point (qui ne sert qu'à effectuer un 1/2 tour), mais quelques mètres en contrebas (on n'entend donc pas la circulation). Sur un côté, les tables sont sous la chaussée, en bord de rivière.

C'est pittoresque; pour la qualité de la nourriture, c'est plus moyen ...

On n'a pas vu d'Airbus amerrir, on est un peu déçus ;-).

On rentre ensuite en métro, avec un arrêt shopping.

Le soir, les enfants qui regardent la TV nous interpellent : "Breaking news, Ben Laden est mort". 2 jours après avoir visité le site du WTC, la coïncidence nous frappe.

Et puis c'est étrange, la dernière fois que nous étions aux US, c'était pour l'élection d'Obama.

Il ne nous viendra pas à l'idée d'aller sur Times Square, bien que nous soyions à côté (les photos ci-dessous sont prises le lendemain matin).

Pour cette dernière journée, on va d'abord visiter la fondation Guggenheim :

La bâtiment est particulier : l'architecte l'a conçu selon sa fonction, c'est donc une immense galerie, tout en longueur grace à sa forme spiralée.

Les photos n'y sont autorisées qu'au rez-de-chaussée (j'en ai "volé" quelques unes, du batiment, un peu plus haut).

L'exposition est présentée dans l'ordre chronologique, de bas en haut. On peut ainsi voir l'évolution de la peinture au tournant du 20ème siècle (impressionnisme, apparition du cubisme), y compris l'évolution d'un même artiste.

La solution qui consiste à monter en ascenseur pour suivre la galerie en descendant (recommandée par le "routard"), pour reposante qu'elle soit, est donc peu pertinente.

Comme à Bilbao, on venait essentiellement pour le bâtiment, mais au contraire de Bilbao, on a aussi apprécié les oeuvres (moins contemporaines, il est vrai).

On rentre ensuite à l'hotel en longeant le parc par l'Est, passant devant le "Met" (Metropolitan museum, plus ou moins l'équivalent du Louvre), puis devant le consulat de France.

Il est ensuite temps de partir pour l'aéroport, où l'enregistrement des bagages et le contrôle de sécurité seront un plaisir :-((

Il est prudent de prévoir de la marge !!

Nous arrivons enfin en salle d'embarquement, "notre" avion est là, pour un décollage vers 19h :

L'avion se pose à Roissy à 9h (heure de Paris), soit ... 3 h (heure de New York). La nuit a été brève !

Côté confort, le 380 ne nous a pas plus impressionné que le 747 de l'aller (sauf que les rangées latérales n'ont que 2 sièges). Nous avons voyagé sur le pont supérieur, qui ressemble étrangement à la "bétaillère" du 747. La différence principale, c'est que quand on descend l'escalier (ce que l'on ne fait pas en classe éco sur le 747...), on trouve ... une 2ème bétaillère :-).

Le gadget est la caméra située sur l'empennage vertical, qui permet d'observer le décollage et l'atterissage.

Après 4h de transit, pour partie occupée aux ... contrôles de sécurité, on repart pour Toulouse, où on arrive en milieu d'après-midi.

Durée : En 4 jours sur place, on peut visiter pas mal de choses. C'est un peu court, mais pas frustrant.

3 jours sont sans doute insuffisants, 5 jours c'est mieux, 6 encore mieux, etc...

C'est néanmoins fatigant (2 jours de transport pour 4 j de visite, avec 2 nuits "très brèves"); et je ne parle pas de la pertinence écologique ...

Le problème, pour occuper efficacement son temps, est de jongler avec les souhaits des uns et des autres, la taille de la ville (et les distances induites) et la météo. Par exemple, Brooklyn, Staten Island et une tour (Empire State ou "Top of the rock", au Rockefeller) sont vraiment plus sympa avec le soleil. Pour nous, les nuages ont disparu un peu tard quand on est allés à Brooklyn. Côté météo, on a eu temps sec, mais seulement 24h consécutives de soleil (du samedi 15h au dimanche 15h) et une température de l'ordre de 20°C.

Note : Les prévisions météo (TV, journal) ont été fantaisistes lors de notre séjour (on nous annonçait du beau temps ou de belles éclaircies de vendredi à dimanche inclus), ce qui n'a pas facilité l'organisation. On a de ce fait dû s'adapter en permanence. L'impro c'est (très) sympa, mais quand on a du temps ...

Cela dit, on a réussi à voir pas mal de choses, et à satisfaire l'essentiel de nos envies.

On avait une "métro card", comprise dans le pack. Dans notre cas, nous ne l'aurions pas amortie, si nous l'avions achetée. Nous avons en effet essentiellement marché, par choix (voir le plus possible). De l'ordre de 10 à 15 km par jour, quand même ... A contrario, on a "perdu" du temps en transport pédestre, que l'on aurait pu utiliser à visiter d'autres sites.

Compte tenu de notre faible nombre de visites payantes (Empire State Building et Guggenheim, le Moma étant gratuit le vendredi en fin d'après-midi), le "city-pass" était inutile dans notre cas. Pour un séjour plus long (tout au moins avec plus de visites), il est d'autant plus intéressant qu'il sert parfois de "coupe-file".

Côté sécurité, on s'est senti bien partout, sauf à Staten Island (mauvais endroit au mauvais moment?).

Enfin, les New Yorkais font régulièrement montre d'une très grande gentillesse envers les touristes. 

A conseiller?

Oui, avec si possible une ou deux journée de plus, si on ne déteste pas les longs voyages en avion, avec leurs contraintes horaires et les possibles aléas sur lesquels on n'a aucune prise.

Oui si les enfants ont vraiment envie d'y aller ...

Pour ma part, je préfère l'impro et l'autonomie (relative) du camping-car, même si je vais un peu moins loin, et je ne nourris pas de "rêve américain".

Cela dit, New York est réellement une ville remarquable, par sa diversité (quartiers) et sa richesse (musées). Je n'y serais pas allé spontanément, mais je ne regrette pas le voyage.

Pour finir, quelques "clichés" :

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