Ete 2009 - Italie

Toscane - Grands Lacs

Ce récit raconte notre voyage en Italie, en été 2009. Beaucoup d’autres récits sont disponibles sur cette destination (et je les ai lus avec plaisir et attention pour préparer notre voyage). Ce récit raconte aussi ce qui a été notre 1ère longue sortie en CC. Il s’adresse donc également à ceux qui préparent leurs premières vacances en CC, ou qui hésitent à franchir le pas… Bonne lecture.

 

La balade : Toulouse – Grenoble – Montgenèvre – Gênes – Pise – Sienne – Florence – Ravenne – Modène – Lacs – Montgenèvre – Grenoble – Toulouse

 

Soit 3719 km en 4 semaines (18 juillet au 14 août 2009), dont environ 2400 en Italie. Le parcours en Italie est présenté en 4 cartes.

 

 

Nous sommes novices en CC ; à peine quelques WE entre mai et le 14 juillet.

 

On ne connaît pas l’Italie (sauf Venise), on n’a jamais fait d’itinérant en famille (on en a fait à moto, avant l’arrivée des enfants), on ne parle pas l’Italien. Du coup, au début du voyage, on prend nos marques, et on va plutôt au facile et au confort (pas mal de campings).

 

 

18/07 : Toulouse – Grenoble (chez des amis ) par autoroute. 568 km

Vent dans le dos jusqu’à la mer, puis de côté, puis de face. Vive la capucine !!

 

19/07, Grenoble.

Balade en Belledone, déjeuner au « Crêt du poulet », dîner à St-Egrève.

 

 

20/07 : Grenoble – Col du Lautaret. 111 km.

Petite étape, mais j’avais envie de dormir LA.

 

Nuit au col, on n’est pas seuls. Petite balade au–dessus du col (face au Galibier).

Note : A voir, le musée botanique (on l’avait déjà vu il y a deux ans).

 

21/07 : Lautaret – Briançon (31 km avec des détours),

service au Mônetier-les-bains, un regard ému vers le couloir des Guibertes (fait cet hiver à ski) , puis escale à Serre-Che pour les mondiaux d’escalade. Quelques dernières courses, nuit sur le parking du champ de mars (aux portes de la ville, places réservées camping-car).

 

De Briançon à Sienne

 

22/07 : Briançon – Murrazzano (un peu au nord de l’axe Cunéo – Gênes), via Montgenèvre. 249 km.

1ères expériences de « Fattore amico ». Au pluriel car la 1ère tentative, via les coordonnées GPS, nous amène à environ 30km de l’adresse indiquée. Pour ne pas rebrousser chemin, on tente une autre ferme (n°12), cette fois-ci via l’adresse. On tombe au bon endroit, mais le champ a disparu (a-t-il jamais existé ?). Finalement on se pose, sur le bitume, à côté de la fromagerie. Avec le sourire du patron, mais la grimace de la patronne.

Le roulement AV-D commence à faire du bruit.

 


23/07 : Murazzano – Levanto (186 km).

Jolies petites routes au début (dont traversée de Montezzemolo), puis autoroute (succession de ponts / tunnels). On avait prévu de filer sur Carrare, mais malgré le risque de foule, on décide de tenter de visiter les Cinque Terre. Coup d’œil à l’aire de Levanto (payante, une dizaine de places en épi, en bord de route et d’une station service), on repart. On atterrit à un camping, 43,50€.

On prend le train, pour visiter Vernazza (super) puis Monterosso (bof). Bain dans la méditerranée à Monterosso puis à Levanto.

Note : à Monterosso, il y a un parking, en bord de mer, qui accueille les CC (18€ / 24h, possibilité de durée moins grande). Moche, poussiéreux (services ?), mais emplacement peu ordinaire (au milieu de la baie).

A mon avis, le bon plan reste Levanto, avec visites en train (économique) ou bateau (plus cher, et probablement beaucoup plus beau).

 


 

24/07 : Levanto – Lucca, via Carrare (145 km).

Peu de km, mais sur des routes très tourmentées. A Carrare, visite de la carrière Fantiscriti, supposée la plus belle du monde. On ne peut pas comparer (c’est la seule que l’on ai vue !), mais c’est vrai que c’est impressionnant.

Attention : Montée (puis re-descente par le même chemin) très pentue.

 

On ne trouve rien pour se poser qui nous plaise à proximité, on fuit les campings de bord de mer, on finit par aller sur Lucca (aire CCI). Top !

 

L’aire (« Il serchio ») est un camping pour CC, avec emplacements délimités (un peu petits). 18€ la nuit, + 5€ / personne pour la piscine (ouverte jusqu’à 19h). Comme on arrive tard (18h), on ne paye qu’une entrée piscine. Electricité et eau à chaque emplacement, un peu d’ombre (les arbres sont encore jeunes), sanitaires très propres, douches chaudes comprises. L’aire est à environ 2 km de la ville historique, mini-market à côté de l’aire.

 

La ville est jolie, en particulier sa place « amphithéâtre », unique (une place construite sur les ruines d’arènes). Ce soir, c’est resto.

 

25/07 : Lucca. Visite de la ville (à la fraîche), puis piscine.

On est samedi, les magasins ferment en fin de matinée jusqu’à lundi. Courses ce matin obligatoires !!

 

 

26/07 : Lucca – Pise (30 km).

On se pose sur la fameuse aire (N 43°43’43’’ ; E 19°23’30’’  - repérée CCI), sur le parking d’un super marché, à moins d’un km du Campo (où se trouve la tour).

Visite du Campo, de la tour (15€ / personne). Après le dîner, on va se perdre en ville, jusqu’au fleuve.

 

L’aire est moche, et d’un calme relatif. Son seul bon côté est sa proximité de la tour. A y revenir, on resterait basé à Lucca, on viendrait à Pise pour la journée (par exemple stationnement surveillé sur l’aire), puis on retournerait à Lucca le soir.

 

On rencontre d’autres Toulousains, qui finissent leurs vacances et nous donnent des docs et plein d’infos.

 

 

27/07 : Pise - Monteriggioni, via Volterra (146 km).

Visite de Volterra (très jolie). En y arrivant, le CC se met à faire un bruit d’enfer. Pot HS. On s’arrête dans un garage, il est 12h30 : le mécano se met sous le CC, sort le fer et ressoude. 1/2h après, on repart…25€. Je demande s’il faut changer la pièce, le mécano me répond que ça tiendra bien jusqu’en France, mais qu’il faudra la changer ensuite. Effectivement, ça a tenu jusqu’à Toulouse.  Je n’ose imaginer la même chose en France (attente de la pièce plus coup de bambou !!).

Pour la suite, on évitera de rouler le dimanche, pour pouvoir trouver un garage si besoin…


 

Le soir, aire Fattore Amico. Une comme on les aime : rien, des oliviers, des cigales, un resto pas loin (au milieu de nulle part, mais il doit être célèbre car la - grande - terrasse était complète).

 

28/07 : Monteriggioni – Sienne (29 km).

 

Visite de Monteriggioni, une toute petite citadelle très mignonne (sorte de Carcassonne en modèle réduit, avec ses remparts (200m de diamètre ?), ses 14 tours, et sa micro-cité dans les remparts.

Note: on peut dormir sur le parking sous la citadelle.


 

Arrivée à Sienne, camping « Colleverde » (très bien indiqué). On s’installe, se baigne, puis on va visiter la ville, en soirée. Superbe, et authentique. En outre, en fin de journée, très belle lumière. Beaucoup de vie, et pas que des touristes. Je tombe amoureux du Campo (la place en forme de coquille St-Jacques, où se tient le Palio - courses de chevaux - début juillet et mi-août).


"Quand on arrive en ville"
"Quand on arrive en ville"

Le camping est cité dans beaucoup de récits de voyages en CC. Il y a des terrasses pour les CC, les sanitaires sont superbes et super propres (nettoyés plusieurs fois / jour), la piscine est nickel. 50€ / jour, électricité et douches chaudes comprises.

Pour l’accès en ville, bus 3 ou 8, arrêt proche du camping. On n’a toujours pas compris les arrêts (qui, pour une même ligne, changent suivant les heures !!), mais on a réussi à se débrouiller. Les tickets par 10 (à acheter au bureau de tabac) coûtent à peine moins cher qu’à l’unité (85 c au lieu de 90).

 

29/07 : Sienne.

On y retourne le matin, avant la chaleur. Montée au Campanile, qui domine « Il Campo » de ses 100m, puis on se perd dans les ruelles des divers quartiers. On fait les courses au passage (des fruits ici, du jambon là). L’après-midi, lecture et piscine.

 

 

 

De Sienne à Florence : balade en Chianti

 

30/07 : Sienne – Greve in Chianti (79 km, par le chemin des écoliers).

Visite de Castellina in Chianti (une aire près de la route, occupée pour une bonne partie par des nomades lors de notre passage), puis de Radda-in-Chianti (une aire bien située, juste sous le village) et enfin de Greve-in-Chianti. A Castellina et Radda, on trouve un « passage médiéval », une sorte d’arcade fermée (ou de tunnel en rez-de chaussée). Très joli, peu ordinaire, et (bien sûr) frais…

 

Le village de Greve ne paye pas de mine, jusqu’à ce que l’on tombe sur la place du village : en triangle, et totalement entourée d’arcades en bas, et de terrasses au 1er niveau. Superbe.

 

Aire (CCI) gratuite, jouxtant la piscine municipale, laquelle est superbe (6€ / personne).

Probablement une bonne base pour aller visiter Florence (distante de 30 km, liaisons en train)

 

31/07 : Greve – Marcialla (111 km).

Visite de San Giminiano (l’aire ne nous a pas plu, nous nous garons à Santa-Lucia, en bord de route - environ 2 km - pour la visite), montée au Campanile.

Ensuite, on tente une ferme Fattore Amico, à proximité (San Donato). En fait, il s’agit d’un parking, occupé par des voitures, et qui sent l’urine. Explications viriles avec le fermier, on repart.

Note : il y a aussi une aire à Santa-Lucia, qui ne nous a pas non plus inspirés.

 

On repart en direction de Florence. Il fait chaud, on voit un panneau « camping – piscine », on s’arrête. Camping en terrasses sur un terrain bien pentu (j’ai cru y laisser l’embrayage, puis faire un tonneau !!), piscine un peu plus grande que ma baignoire, mais 50€ quand même !! On décide pour la suite de ne plus faire n’importe quoi.

 


1/08 : Marcialla – Florence (33 km).

On se pose au camping, puis on va visiter. On traverse le ponte-vecchio, on monte à la coupole du duomo (fermée le dimanche, attention), superbe vue sur la ville.

La ville ne m’inspire pas. Les palais sont certes tous plus beau les uns que les autres, mais ça ne fait pas authentique ; en outre, il semble que les Florentins ne mangent que des chaussures, des sacs à mains ou des souvenirs. Impossible en tous cas de trouver un magasin qui vende autre chose, par exemple des fruits ou de la charcuterie. Si je retourne en Toscane (j’espère !), j’irai plus à Sienne, et moins à Florence. Mais pour une première fois, fallait aller voir.

Camping Michelangello (très bien indiqué ; j’avais lu que certains avaient eu du mal à trouver, peut-être la signalisation a été améliorée. On a programmé « piazzale Michellangello » sur le GPS, les panneaux ont fait le reste). 52€ la nuit. Je recommande d’arriver tôt pour avoir le choix de la place. Théoriquement, un « placier » vous guide en scooter vers là où il veut. Pour ma part, j’ai d’abord visité à pied en laissant le CC sur la piazzale Michellangello (la crainte des terrasses, suite à l’expérience angoissante de la veille), et choisi moi-même l’emplacement. En bas de camping, c’est plus plat, et les emplacements sont plus spacieux. Inconvénient : le seul sanitaire est situé en haut du camping (près de l’entrée). Pas de piscine, mais douches chaudes, et mini-market (utile, vu la rareté de magasins en ville). Il y a aussi un accès internet payant, d’une mise en œuvre complexe. Bof.

La réception demande (et conserve pendant le séjour) les cartes d’identité de tous les campeurs.

 

 

2/08 : Florence.

Visite de la ville le matin, puis lecture / repos / lessive l’après-midi. Le soir, montée à la piazzale Michelangello (juste au dessus du camping), pour un coucher de soleil sur la ville. A voir !


 

 

De Florence au lac de Garde, en passant par l'Adriatique

 

3/08 : Florence – Casalborsetti 15km nord de Ravenne) : 168 km.

La météo annonçait de la pluie, on a décidé de se déplacer. On passe par Pontassieve (forêt / montagne). Très très beau, et pas touristique.

La pluie arrive dès notre sortie de Florence. Elle ne nous quitte guère jusqu’à Ravenne, où semble-t-il une tornade s’est abattue juste avant notre arrivée. Quand on arrive sur l’aire (repère CCI), il y a des flaques monstres et le CC à côté duquel on se pose a le store… sur le toit.

Le ciel se dégage en soirée.

Le village est sans âme, ça semble être un lieu de villégiature populaire (ce qui nous convient). Pratiquement pas d’étrangers, ni en ville ni sur l’aire.

Aire très grande (300 emplacements ?) et très italienne : il doit y avoir 200 CC, dont 195 Italiens, 2 Allemands, 1 Hollandais, 1 Slovène et nous. Ambiance très sympa : du bruit mais pas trop ni trop tard, des CC avec 3 générations (les grands-parents, les parents et les enfants).

Les Italiens sont entassés vers les services, les étrangers plus au calme à l’écart.

4/08 : Casalborsetti.

Plage (à 200 m de l’aire), repos. C’est la fête de Madame, on va au resto. Pas de bol, ses poissons sont d’une fraîcheur toute relative… On les renvoie en cuisine. On ne les paiera pas, mais on n’aura pas d’excuses. Si on avait su parler Italien, on aurait fait plus de bruit !

Note : on est en vacances, de notre plein gré, et on peut se déplacer comme on veut. Mais dans de telles circonstances, on imagine comme ce doit être dur d’être immigrant (où que ce soit), a fortiori sans parler la langue. Immigrant qui peut se faire avoir à tout instant sans pouvoir faire entendre raison. Brrr.

Fin de la parenthèse.

 

5/08 : Casalborsetti – Bardolino (Sud-Est du lac de Garde) : 297 km.

Le point fort de la journée, surtout pour notre fils, est la visite de la « galleria Ferrari » à Maranello. Pas mal, quoiqu’en dise « le routard », avec en particulier une superbe collection de F1 que l’on peut approcher à loisir. Le musée a fait le choix de ne pas mettre de barrière, en comptant que le public respecte la consigne de ne pas toucher.

En sortant du musée, on passe par Fiorano (ville limitrophe, où se trouve la piste d’essais privée de Ferrari). Je gare le CC de manière à voir la piste depuis le toit. Malheureusement, la voiture en piste à ce moment s’arrête.

 

 

A l’arrivée au lac de Garde, on a l’impression d’avoir aussi changé de pays : tout est écrit en Allemand ! En bord de lac, c’est camping énorme sur parc de loisir, et réciproquement. Heureusement, en franchissant le sommet d’une colline, on trouve la ferme que l’on cherchait (Fattore Amico n° 106), et on change de monde. Ce soir, on dormira dans les vignes, et au calme…

 

 

 

De lac en lac...

 

6/08 : Bardolino – Toscolano (Sud-Ouest du lac de Garde), via Riva (pointe N du lac) : 93km.

On remonte la rive Est, en espérant pouvoir se poser de temps en temps. Peine perdue. On ne trouvera pas non plus l’aire de Malcesine (indiquée dans un autre récit), bien qu’il y ait des panneaux « aire » dans le village.

On commence à trouver ça pas drôle. A Riva, on arrive à se garer, on fait quelques courses, et on décide d’aller au lac d’Idro. Comme la route directe présente pas mal de relief, on choisit de suivre la rive ouest du lac de Garde avant de bifurquer. En fait, la route est jolie et permet quelques arrêts – panoramas, par contre elle comporte pas mal de tunnels, dont un où le croisement avec un car a généré quelques émotions, au moins pour nous. Ma technique : me serrer le plus possible, puis m’arrêter et laisser faire le chauffeur du car (qui est un pro).

En passant à Toscolano, on voit un panneau « aire ». On s’arrête, c’est sympa, on y passera la nuit. Une fois posés, on va se baigner dans le lac. L’eau est bonne et très claire, c’est agréable. Le soir, balade en bord de lac, la lune (pleine) se lève, c’est beau (l’appareil est resté au CC…).

 

Aire Toscolano: N 45°38.099’ E 10°36.655’. Annexe d’un camping, emplacements délimités (certains un peu petits), forfait 20€ la nuit pour jusqu’à 4 personnes, électricité / douche chaude comprises.

 

7/08 : Toscolano – Sorico (Pointe Nord du lac de Côme), via lac d’Iseo et Bergame (223 km).

Lac d’Iseo : à la sortie de Lovere, pour attaquer la rive O (en descendant vers le S), un panneau annonce une limite à 3m en hauteur et 2m en largeur. On n’a pas tenté le diable (2.95 / 2.25).

Bergame : Rien pour y passer la nuit, ni aire ni camping. Après avoir un peu tourné, on repère un CC allemand garé pas loin d’une ruelle en escaliers. On mémorise ce coin, et on continue à chercher le funiculaire, sans succès. On retourne se garer près du CC allemand. A ce moment, les proprios arrivent et nous renseignent : la ville haute est à 1/4h à pied.

Ce lieu de parking (beaucoup de place disponible, parcmètre jusqu’à 19h, durée maxi 4h) est situé Via Alberto Riva Villasante, et l’accès à la ville haute se fait par la Via Del Paradiso (c’est sûr que l’on monte !!). Et on ne regrette pas, la ville haute est superbe.

 

On quitte Bergame vers 18h30, il y a de la fatigue dans l’air. On file sur le lac de Côme. Un récit citait une aire à Colico (N du lac), on fonce (via la route rapide, c’est-à-dire des tunnels, et non par la route touristique le long de la berge). Sur place, on trouve une aire qui est un parking sans aucun charme (pas trop grave en soi), à proximité du lac. Mais entre les 2, il y a une fête foraine. Le « guida camper » (voir « bilan » en fin de récit) nous indique une autre aire à quelques km. Après avoir tâtonné un peu, on la trouve.

 

Aire Sorico : Il s’agit là aussi de l’annexe d’un camping (« la punta, via Boschetto Traversa III » N 46°09.820’ E9°22.854’). 20€ la nuit, électricité et services. Je crois que les voisins (des « 13 ») ont payé plus cher…

L’aire est calme (quoique nous ayons été bercés par des chants scouts), en bord de lac, avec une plage. On n’en profitera pas, un orage (copieux) arrive.

 

La poignée intérieure de la porte de la cellule ne fonctionne plus. Je n’ai pas de clé Allen, je demande à d’autres voisins (du 79) qui nous dépannent. On papote, ils nous indiquent une aire au lac de Varèse. Ce sera notre prochaine escale.

 

8/08 : Sorico – Gavirate (lac de Varese) : 99 km.

On suit la rive Ouest du lac de Côme, puis la rive Nord du lac de Lugano. C’est très joli. On se souviendra aussi longtemps de ce village où on a croisé non pas un mais 2 cars. Chaud ! On a même eu droit à un signe de croix de la part d’un témoin de la scène!

Une partie du parcours est en Suisse. Dès que l’on repasse en Italie, y’a à nouveau de la vie… !!

 

Gavirate : On est en bord de lac, on récupère des journées précédentes, un peu chargées. Ce lac est entouré de collines, et non de montagnes. Le regard porte loin, c’est reposant.

Ce soir, il y a feu d’artifice, juste en face de « chez nous », il est superbe, surtout pour un petit village.

 

Aire Gavirate (N 45°50.343’ E 8°43.247’): pour l’instant repérée comme « asnv » dans les POIs CCI, elle est très bien. Bien qu’à côté d’un parking auto (en fait, ce doit être un ancienne partie du parking, dont elle est séparée par des arbustes encore petits).

Seuls petits défauts :

1)                   services à l’extérieur de l’aire (pour être accessible de l’extérieur aux CCs de passage), il faut donc payer pour sortir puis re-rentrer,

2)                  l’aire visuellement non séparée du parking (sera mieux quand les arbustes auront poussé)

3)                  le système pour payer est un peu compliqué (il y a un jeton magnétique qu’il ne faut surtout pas introduire dans la fente réservée au paiement, lequel ne se fait qu’en pièces)

 

Tarif : 1€/3h (soit 8€/ 24h), + 2€ la vidange des toilettes chimiques


9/08 : Gavirate.

Repos, balade à pied en bord de lac (pas le tour complet, il fait 28 km). Ce soir, il n’y a pas feu d’artifice, mais il y a orage…

 

10/08 : Gavirate – Verbania (rive Ouest du lac Majeur) : 134 km.

La balade du jour consiste essentiellement à longer le lac (via Laveno - Luino - Locarno).

 

A Verbania, on assiste à un événement qui est un première pour nous ; la mort d’une aire. Quand on arrive, la vidange est condamnée par des bacs à fleurs. On va prendre de l’eau à une station service, puis on revient. On va ensuite voir l’aire de Baveno, qui ne nous plaît pas. Retour à Verbania.

Notre voisin, du 35, arrivé la veille, nous explique que les bacs sont arrivés dans la journée. Le collecteur passera quand même vers 20h encaisser 5€. Il fait semblant de ne pas comprendre pourquoi les Français (on est 3 CC) trouvent bizarre de payer sans service. Le lendemain, il y aura des eaux grises sur le parking…

 

C’est dommage que l’aire ait disparu car elle était très bien située, au calme, à quelques centaines de mètres du lac et de l’embarcadère pour les Iles Borromée. Cela dit, il semble que le parking reste accessible aux CC. Le tout est d’arriver avec de l’eau propre et pas de besoin de vidange.

 

11/08 : Visite des îles Borromée (Isola Madre et Isola Bella), puis Verbania – Salussola (15 km sud de Biella, mi-chemin du lac Majeur et de Turin) : 103 km.

 

Concernant les îles, c’est à voir si on y passe pour la 1ere fois ; par contre, si je retourne au lac Majeur, je n’irai pas les visiter une 2ème fois.

 

On suit le lac Majeur sur quelques km, puis on longe le lac d’Orta. Pour finir, une ferme Fattore Amico (n° 26): un accueil sympa (à la Benigni ; bras grands ouverts « c’est ici », en désignant un champ à côté d’un hameau ; la femme viendra ensuite donner quelques explications en français, avec le sourire), pour terminer sur une bonne note concernant Fattore Amico…

 

 

12/08 : Salussola – Montgenèvre : 274 km.

On se pose sur l’aire (repère CCI). On va se balader un peu. Les enfants font un tour de luge d’été, on regarde les golfeurs.

 

Aire Montgenèvre : 10€ / 24h (3€/2h services compris, 6€ / 12h, paiement par CB (ou liquide) : même fonctionnement qu’un parking de ville). Super calme malgré la proximité de la RN94. A un petit km de Montgenèvre (station de ski).

Services un peu limités (en nombre) compte tenu de la capacité d’accueil, mais c’est probablement dû à des installations hors gel (l’aire fonctionne aussi l’hiver, on est à 1800m).

 

C’était l’occasion de vérifier le confort du chauffage : Pas de bol, la 1ère bouteille de gaz a rendu l’âme justement cette nuit-là…

 

13/08 Montgenèvre – Aubenas (aire France Passion à Chassiers) : 315 km, dont le Lautaret.

Ca a failli être Montgenèvre – Montgenèvre. Le roulement qui faisait de plus en plus de grondement se bloque presque, à chaque tour de roue. Je descend à 2 km/h, avec les warning, en espérant rejoindre Briançon et faire réparer. Au bout de quelques centaines de mètres, un crac sinistre, puis plus de problème (remise en place brutale). Plus de soucis jusqu’à l’arrivée, sauf le grondement, et mes nerfs mis à l’épreuve.

 

Aire FP sympa, au calme, mais beaucoup de taons.

 

14/08 Aubenas – Séverac le château : 204 km, par N102 puis N88 : superbe.

On remonte l’Ardèche (loin des célèbres gorges et de leur peuple), puis on arrive aux sources de l’Allier. On se promet d’y revenir.

 

Séverac, ferme FP. Bien, mais beaucoup de mouches (au moins, ça ne pique pas !).

 

15/08 : Séverac le château – Toulouse(204 km).

Fin du voyage.

 

Bilan

A propos de l'Italie

1)       chaleur : il vaut mieux éviter d’y aller l’été. Mais avec 2 enfants scolarisés, c’est vite vu. Moralité, un peu de monde (je craignais pire), et de la chaleur : 35 / 40°.

2)      Les Italiens sont gentils (l'anecdote du garage, les commerces) ; par contre, étonnamment, peu de signes sur la route (piétons que l’on laisse traverser, voitures que l’on laisse passer en se garant)

3)      En général très propre, installations pour handicapés pratiquement partout (accès, sanitaires).

4)      Aucun sentiment d’insécurité. Incertains, on s’était organisés pour faire tenir tout ce qui était précieux (papiers, appareils photo, mp3/game boy) dans 1 sac à dos (le deuxième pour l’eau !!). En fait, on aurait pu amener le PC (et ainsi avoir internet en wifi).

5)      En Toscane, prévoir 30km/h de moyenne. Le GPS est trompeur quand il calcule les heures d’arrivées.

6)      Beaucoup d’aires, mais souvent payantes, et chères (par rapport à ici)

7)      Prix camping Italie (été): en gros 15 à 16€ / j pour le CC et 10 à 11€ / j / personne. Souvent tarif réduit jusqu’à 12 ans. Dans notre cas, classiquement 45-50€. A 2, compter 35-38€.

8)      Les visites : presque toujours payantes, et chères. Par contre, prix réduit (voire nul) pur les « petits » (généralement 12 ans inclus).

9)      Pain : notre surprise : très dur de trouver du pain salé, a fortiori qui se conserve. Et bien sûr, pas de beurre ½ sel ;-). Pour le petit déj, prévoir des Krisprols (pour ceux qui aiment).

10)   Prix : en général un peu moins cher qu’ici. Charcuterie à se damner… Gasole un peu plus cher (+10cts). Autoroutes pas chères.

11)    Les lacs en CC, est-ce une bonne idée ? Pas sûr. La montagne plonge dans l’eau, avec juste la place pour la route. Difficile de se garer, difficile de s’écarter du lac (ça grimpe, c’est étroit). Ou alors, à 2, avec 1 moto derrière le CC…  

12)   Sens de rotation lacs : au départ, j’avais prévu de tourner « lac à droite » essentiellement pour éviter les éventuels surplombs. Le hasard a fait que le 1er a été fait dans l’autre sens (ce qui s'est avéré mieux pour les enfants : dans la cellule, on a une grande baie à  gauche, pas à droite). Et on a trouvé beaucoup de bouchons dans l’autre sens. Du coup on a continué à tourner dans le sens trigonométrique. Et c’était bien. Je le conseille.

13)   J’avais chargé les aires comme POIs sur CCI (voir "liens") : impeccable.

14)   Guides : on avait des « routard ». Bof. Pas mal si on a besoin de pas grand chose. Le Michelin Vert est bien mieux. On avait aussi, pour les aires, le « guida camper aree di sosta » (peut s’acheter sur www.guidacamper.com); prêté, il nous a été parfois utile car il recense beaucoup plus d’aires que CCI.

15)   Fattore Amico : 2 très bien, 1 pas mal (après avoir insisté pour un endroit au calme), 1 pas terrible, 1 pas trouvée et 1 déplorable. Bilan mitigé donc. Réciproquement, l’abonnement ne nous a coûté que 26€ (réduction si déjà adhérent France Passion), pour 4 nuits. Compte tenu du prix des aires en Italie, c’est pas mal.

 

A propos de notre découverte du CC :

16)   Ca a plu à toute la famille. C’est sûr que 1 seul jour de pluie sur 29, ça aide. Les jours passant, nous sommes devenus plus à l’aise (8 nuits en camping la 1ère quinzaine, 1 seule la seconde).

17)   Autonomie :

  • J’essayais de rouler sans poids inutile, c’est-à-dire pas d’eau grise et environ 40L d’eau propre (pour ne pas être à sec « au cas où »). En Italie, où il y pas mal d’aires, c’est jouable. Mais il nous est arrivé une fois d’arriver à vide (conso de la journée, pas d’aires près de la fin, et … pas d’eau sur l’aire à l’arrivée  - Vernabia - )  Dans ce cas, il y a eu un dépannage par une station service, mais ç’aurait pu être moins drôle ailleurs. En même temps, 100kg de plus, ça se sent. Pas de solution miracle : à chacun son choix, mais surtout choix à adapter selon les conditions.
  • WC chimiques : autonomie 2 j maximum (et encore, en général je profitais d’un « espresso » (quel régal !) le matin dans un bar pour ne pas utiliser nos toilettes). Mon feeling : Il vaut mieux faire la vidange inutilement (au bout de 24h) que se retrouver avec le bouton rouge allumé quand on est posé « dans la pampa » le 2ème soir...
  • Eaux usées : 1 litre de vinaigre blanc en cours de séjour contre les mauvaises odeurs; efficace.

18)   Conduite sur autoroute: notre CC est de la génération précédente, et aérodynamique comme une armoire normande, d’autant que l’on n’a pas de clim : vitres ouvertes. Bref, environ 90 km/h (GPS) de croisière. On a découvert la vie de la file de droite, celle des poids lourds. Le plus relax est d’en trouver un qui roule à peu près à la même vitesse (y compris les montées), et de le suivre à 50m. Il « ouvre la route », et procure même de l’aspiration. Par contre, au péage, comme en général ils ont le « télépass », on perd le poisson-pilote…

19)   Le GPS, c’est bien, mais pas suffisant (pas de vision d’ensemble): prévoir également une carte grande échelle (pays) et d’autres plus détaillées (1 / 200 000è). Les Michelin sont très lisibles (à mon sens), mais je n’en ai pas trouvé une fois en Italie. A acheter avant de partir (remarque valable toutes destinations).

 

 

Et maintenant…faites un bon voyage ;-))

 

 

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