Jeudi 2 août : Eyrignac - Massiac (15)    229 km

Les filles ont exprimé le souhait d'une piscine. D'un autre côté, on a un peu de route à faire pour rejoindre Grenoble, on "passe un deal" : pas de grasse matinée, on taille la route, et on cherchera exceptionnellement un camping avec piscine.

La route (et les paysages) est superbe, par Souillac, Lacapelle-Marival (services), Aurillac, Murat et le Lioran. Compte tenu de l'altitude, je crains de ne pas trouver de piscine, et en arrivant dans un petit village on voit un panneau "camping - piscine chauffée". Ce sera notre escale. L'eau est à 28°, ces demoiselles sont ravies...

Nous un peu moins, on avait oublié la "vie" d'un camping (pourtant petit et objectivement plutôt calme) : on s'habitue vite à la solitude...

Cela dit, après une petite balade digestive dans le village, la nuit sera paisible, à l'exception d'un ... camping-car entré à 23h30 (merci le gérant!) et manoeuvrant 20 bonnes minutes, pour finalement quitter son emplacement!! On n'est trahis que par les siens :-))

Vendredi 3 août : Massiac  -  Fay-sur-Lignon (43)   132 km

On a choisi cette destination pour se rapprocher du Mont Gerbier de Jonc (source de la Loire), que l'on pense visiter samedi, et éventuellement visiter le Chambon-sur-Lignon. Notre route passe à proximité du Puy-en-Velay, que j'hésite à visiter (c'est superbe mais il fait chaud) : quelques kilomètres avant d'y arriver, on remarque une forteresse sur notre gauche, au sommet d'une colline. On la photographie, puis décision est prise d'y aller. Il s'agit de Polignac, magnifique et étonnante.

Nous commençons par visiter l'église : 

Puis nous montons à la citadelle (l'accès est payant, les tickets s'achètent en bas, avant de monter...). Les ruines sont en bon état général, donnant un bon aperçu de ce qu'ont pu être les lieux, et la vue est superbe sur 360° :

Une petite série dédiée au donjon, imposant :

Après la visite, et les routes étant assez tourmentées, on perd un peu de temps, on décide d'aller directement à la ferme FP sans passer par Chambon. Nous sommes seuls, l'accueil est très gentil. On déguste et achète quelques excellentes confitures, ainsi qu'un apéritif à base de fruits.

Envahis par les mouches (un mauvais choix d'emplacement !), on déménage de quelques mètres et entamons une mémorable chasse aux insectes, finalement couronnée de succès :-)

Les accueillants nous conseillent de nous balader au Mont Mézenc plutôt qu'au Gerbier de Jonc (plus de monde ... et d'accès payant!).

En attendant, nous passons une nuit très calme, au frais à cette altitude (15° le matin dans le CC).

Samedi 4 août : Fay-sur-Lignon  - Alboussière (07)    113 km

Effectivement, la balade au Mont Mézenc est superbe.

Peu de monde, magnifique panorama sur 360° (dont une vue sur le Gerbier de Jonc, un peu moins élevé), et même un décollage de parapente, pour rêver un peu... On fera l'aller-retour en 2h15, en prenant tout notre temps.

Il y a un petit parking en terre, au col de la croix de Peccata (au départ de la promenade), qui peut servir de bivouac, de même qu'un parking goudroné, un peu plus bas, en direction des Estables.

Après avoir effectué les services aux Estables, on contourne (par la route) le Gerbier, puis on "file" vers notre prochaine étape. On file avec des guillemets, car ces routes de l'Ardèche sont aussi belles que sinueuses. Pas un hasard si le Monte-Carlo y pose les roues (on passera à côté de Burzet, pour les amateurs).

Notre accueillant (encore FP) de ce soir possède un étonnant parc paysager. La météo est exceptionnellement tristoune, on décide de visiter demain matin.

Pour la fête de Madame, on commande un feu d'artifice, il occupera tout le ciel une bonne partie de la nuit, et tombera même en grosses gouttes :-)

Dimanche 5 août : Alboussière - Grenoble   129 km

La météo n'est toujours pas terrible : puisque notre route repasse dans les parages demain, on décide de revenir le lundi pour visiter, avec l'accord du propriétaire.

La route commence par 20 km de virages, superbes à moto mais où on est un peu lents avec le CC (surtout pour les voitures qui suivent :-(  ). On traverse le rhône (et l'autoroute, bouchée) à Valence, pour suivre ensuite l'Isère par la rive gauche, au travers des champs de noyers.

On retrouve les amis, notre passagère débarque, on passe une soirée cool.

Compte-tenu de notre fonctionnement quasi-exclusivement en autonomie (dont plusieurs sorties avant ces vacances), je me dis qu'il faudrait que je vérifie le niveau de gaz.

Lundi 6 août : Grenoble - Alboussière   144 km

Les lecteurs avisés auront noté une différence de kilométrage par rapport à hier : on emprunte la rive droite de l'Isère.

Après les services à Saint-Marcellin (aire très bien faite, mais il faut savoir où elle est, ou bien avoir un GPS avec les bons POIs pour la trouver !), on re-traverse le Rhône, et on ré-attaque les 20 km de virages...

Sa construction est basée sur des concepts géométriques faisant appel aux mathématiques (nombre d'Or, suite de Fibonaci), ce qui me plait. Cela dit, il n'est nul besoin d'être calés en maths pour apprécier la visite, en fait une fois sur place je n'ai même pas retrouvé les plans qui ont présidé aux plantations. Le parc est dédié à l'harmonie, et mêle arbres et pierres (1200 tonnes rapportées!).

Après m'y être longuement promené le soir (et encore le lendemain matin avant de partir), je me suis aperçu que la partie minérale m'apportait plus de sérénité que la partie végétale, ce qui correspond bien à mon caractère... Le projet est fou (à moins que ce ne soit son auteur ?), mais c'est une réussite!

Compte tenu du nombre élevé de photos, malgré le tri, nous avons choisi de consacrer au parc une galerie dédiée : si vous voulez nous suivre, c'est ici.

Il était intéressant de visiter cette oeuvre "en création" (une quinzaine d'année) quelques jours après avoir visité les jardins d'Eyrignac (une autre création végétale, mais de quelques siècles).

Le soir, les propriétaires nous invitent à partager l'apéro, puis on passe la nuit seuls.

Mardi 7 août : Alboussière - Langogne (48)   173 km

Après une dernière visite du parc (et l'achat d'un gingko), on repart, en commençant par les fameux 20 km de virages (3ème fois en 3 jours), pour rejoindre la vallée du Rhône. Après Aubenas, on remonte la haute vallée de l'Ardèche (jusqu'au moment où ce n'est plus qu'un ruisseau), magnifique, mais ne permettant guère d'arrêt et encore moins de bivouacs...

Tout en haut, au col de la Chavade, on tourne à gauche en direction d'une petite station de ski nordique, dont le parking aurait sans doute constitué un excellent bivouac, au milieu de la forêt, s'il avait convenu à tout l'équipage...

En rebroussant chemin, on tombe sur un cycliste allongé sur la route, inconscient. Fort heureusement, après évacuation sanitaire, il s'avèrera qu'il y a plus de peur que de mal.

On atteint ensuite Langogne, dont l'aire est surchargée. En cherchant dans le guide FP, on trouve un accueil à proximité : c'est un couple de particuliers, camping-caristes, qui reçoivent dans leur (grand) jardin. L'accueil est très convivial, la maison superbement restaurée, et nous sommes invités à revenir quand on veut, même si les propriétaires sont absents. Encore merci!

Mercredi 8 août : Langogne - Parc aux loups (Marvejols - 48)    99 km

La nuit a été aussi calme (une fois de plus seuls) que fraîche, au point d'hésiter à allumer le chauffage : il n'aurait pas marché longtemps, il n'y a plus de gaz ce matin :-( . J'aurais effectivement dû vérifier...

Pas grave pour le frigo (il a fait froid), mais pas moyen de faire chauffer le café !

Problème résolu à quelques kilomètres, on peut enfin déjeuner :-)

On prend ensuite la route, On s'arrête en route à Mende, magnifique.

On effectue les services (payants) à l'aire, par ailleurs très bien située en bord de Lot, et où on se serait volontiers arrêtés (bien qu'elle soit bitumée) si nous n'étions pas attendus ce soir par de la famille, qui a loué un gîte au parc aux loups.

Le gîte est à une des entrées du parc, du côté de l'enclos des cerfs, au hameau de Sainte Lucie. S'y trouvent 3 petits parkings en terre où on peut passer la nuit (pas d'ombre, aucun service, mais nuits a-priori calmes et point de vue à tomber par terre).

Cette nuit, alors qu'aucun CC n'a stationné ici depuis le début de la semaine, nous serons finalement 4, dont un garé un peu près. Et en plus, il abrite un ronfleur! Grrr.

Jeudi 9 août : Parc aux loups    0 km

Journée relax, il fait chaud, un peu de télé pour regarder les JO dans la fraîcheur du gîte, une balade à l'un des enclos du parc, où on aperçoit quelques loups.

Les photos qui suivent ne sont pas extra : elles sont prises au 720mm, sans pied

Le soir, visite organisée (10 €) à la nuit tombante, d'une durée d'environ 2h30. On voit quelques spécimens avant la nuit, puis on a droit à beaucoup d'informations très intéressantes et très bien présentées. Le début de notre visite a été un peu gâché par un groupe d'ados qui n'étaient visiblement pas intéressés, mais ils seront vite évacués par leurs accompagnateurs exaspérés. Le moment le plus fort a été celui où les loups se sont mis spontanément à hurler, les divers groupes se répondant, alors que nous étions au milieu du parc, entre les divers enclos : réellement émouvant, d'autant que la tentative de re-provoquer leur hurlement, en fin de visite, n'aura pas été couronnée de succès.

Madame n'avait pas rêvé la nuit dernière, ce sont bien les loups qu'elle a entendus...

Pour cette deuxième nuit sur place, nous serons seuls :