Vendredi 10 août : Parc aux loups - Ste Eulalie d'Olt (12)    62 km

 

On commence la journée par une escale à Marvejols, d'abord pour les services (gratuits), puis pour visiter la ville, très jolie.

On poursuit ensuite en longeant le Lot, avec une escale à Saint-Geniez d'Olt, où l'on veut voir "les Marmots", dont on connaît le sculpteur... et les modèles. Le village est joli, mais la chaleur écrasante, et on ne trouve pas d'endroit qui nous convienne pour la nuit.

Sant Geniez d'Olt : "les Marmots"
Sant Geniez d'Olt : "les Marmots"

On continue sur quelques kilomètres, jusqu'à Ste Eulalie. A proximité du Lot, on trouve une aire (8€ les 24h, pas d'ombre), accolée au camping municipal (15€ pour le CC et 3 personnes, de l'ombre, de grands emplacements herbeux). Le choix est vite fait, on se pose puis on part faire trempette dans la rivière.

 

L'accueil est fermé, un pannonceau indique en substance "le bureau ouvre à 18h30, installez-vous et vous viendrez faire les formalités plus tard". Quand le bureau ouvre, l'accueil est très sympa ("vous pouvez partir quand vous voulez demain"), et le camping est calme, à l'exception peut-être de 2 couples en caravane en vis-à-vis, qui semblent prendre un peu leurs aises.

 

 

Samedi 11 août : Ste Eulalie d'Olt - Bozouls (12)    41 km

 

La nuit a été bonne, mais le réveil un peu rugueux : l'un des couples repérés hier attend l'autre dans sa voiture pour aller se balader, ce qui ne poserait pas de problème si le moteur ne tournait pas pendant que les attendus ne se pressent pas. Au bout de 10 minutes, je craque et me fais de nouveaux amis ... On a eu le silence.

 

Après cette péripétie, on part à pied visiter le village : il est à ne rater sous aucun prétexte ! Village médiéval, il est magnifiquement restauré.

Ste Eulalie d'Olt : MAGNIFIQUE
Ste Eulalie d'Olt : MAGNIFIQUE

 

On part ensuite vers Espalion, où on veut voir une autre sculpture (même filiation), le "pieds lourds" :

Espalion : le "pieds lourds"
Espalion : le "pieds lourds"
Le pont vieux d'Espalion , écrasée par la chaleur.
Le pont vieux d'Espalion , écrasée par la chaleur.

La ville est belle aussi (mais moins que Ste Eulalie). J'hésite à bifurquer vers Estaing puis Conques, mais compte tenu des routes, j'estime que ça fera long. Et puis on n'habite pas loin, on pourra aisément revenir. On continue donc vers Bozouls, sur notre route vers la maison.

 

On se pose d'abord sur l'aire signalée au centre ville, le temps de manger puis de descendre à pied dans le célèbre trou (ou canyon) : la rivière a creusé un profond (environ 100m) sillon, en forme de méandre. Dans la boucle se trouvent l'église et quelques maisons, sur l'extérieur se trouve le reste du village (dont le "centre-ville").

Sur un plan de la ville, on repère un parking qui pourrait bien être sympa pour la nuit, vers l'église. On y va avec le CC, il est effectivement bien situé. En faisant un court repérage à pied, on trouve un endroit encore plus calme (le classique parking du cimetière), où on se pose. 10 minutes plus tard, un fourgon arrive : une dame en descend, nous demandant (à ma grande surprise) si ça ne nous dérange pas qu'elle s'installe sur le même parking que nous (il y a largement de quoi !). Après les couillons du matin, ça fait plaisir de tomber sur une personne respectueuse.

 

On termine la journée par une visite de cette partie du village, dont l'église :

 

Dimanche 12 août : Bozouls - Toulouse    172 km

 

Après une nuit très calme, et sous un ciel pour une fois couvert, on prend le chemin de la maison. Comme souvent quand on rentre depuis l'Est, on effectue les derniers services à l'aire de Sanbatan, sur l'autoroute gratuite dite "du pastel" (Albi - Toulouse).

 

Si vous ne connaissez pas le coin, il vaut bien évidemment mieux prendre la RN 88 le long du Tarn, plus longue (en temps), mais plus belle, et traversant de belles villes (Gaillac, L'Isle sur Tarn, Rabastens sur Tarn, Saint Sulpice sur Tarn, Buzet sur Tarn, etc ...).

 

On retrouve le chat... et notre fils, tout le monde est content.

 

 

Bilan

Si le séjour a été plus court que prévu (et que les années précédentes), il a néanmoins été très agréable :

  • Le total de 2200 km en 3 semaines conduit à une moyenne un peu supérieure à 700 km / semaine, contre environ 1000 km / semaine les années précédentes. Cela s'est senti sur le rythme des journées, beaucoup plus improvisées. Des arrêts et des visites au feeling, en prenant notre temps, sans guide vert ni point de chute visé. Cela dit, c'est d'autant plus possible que l'on sait que l'on n'est pas très loin de la maison, et que l'on pourra facilement revenir.
  • on a (re)découvert des endroits magnifiques, pas forcément à visiter en haute saison (Landes / Dordogne), mais qui donnent des idées de sorties courtes (1 semaine ou même un grand week-end) à venir.
  • c'est un poncif, mais on a la chance de vivre dans un endroit où il y a un patrimoine et des paysages magnifiques, très variés et à faible distance les uns des autres.

Autrement dit, pas besoin d'aller loin pour se régaler !

 

  • On a profité à plein du réseau France-Passion, au contraire des autres années (où on partait à l'étranger). On y a fait des rencontres et des découvertes à côté desquelles on serait passés autrement. On y a passé des nuits au calme, avec des voisins (quand on en avait) discrets. Du coup, on a fait peu de bivouacs (mais sympas à chaque fois)
  • (mis à part dans les Landes, voir ci-dessous), on a toujours trouvé très facilement des aires pour effectuer les services, souvent gratuitement : merci aux communes.
  • 2 nuits au camping, dans de petits campings de la France profonde (pas les immensités balnéaires), nous ont montré comme on oublie vite : c'était pourtant le genre d'endroits (généralement) paisibles que nous fréquentions il n'y a pas si longtemps, en itinérant. 4 ans de CC, avec une pratique de plus en plus isolée, ont modifié notre perception.

 

Tout n'est pas rose cependant, on a pu constater la difficulté à pratiquer le CC dans les Landes en été. Ca ne nous a pas vraiment surpris, et pas gênés personnellement (2 accueils FP, et sinon chez nos amis), mais si les villes accueillent en général volontiers les CC... dans la journée, il est très difficile de bivouaquer, et les aires (outre l'inconvénient de la promiscuité) sont (à mon sens) hors de prix.

Je ne condamne pas pour autant les communes, il leur est sans doute difficile de juguler le flot important de CC : pour rouler aussi à moto (et donc les remarquer sur la route), j'ai pu noter que nous croisions plus de CC que de 2 roues...

Cependant, des communes font des efforts en implantant des aires : il faudrait juste qu'elles comprennent qu'il vaut mieux, pour tout le monde, 4 aires de 25 places qu'une seule de 100 places... Surtout que dans les Landes, ce ne sont pas les m² qui manquent !

 

 

 

 

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