Tous les chemins mènent à Rome (de Otranto à Rome, du 1er au 10 août)

 

 

 

 

 

 

Lundi 1er août : Otranto - Matera  234 km

 

Journée "habitations extraordinaires" : destination les troglodytes de Matera, via les Trullis d'Alberobello.  1ère escale à Locorotondo, superbe village construit en rond (d'où son nom) au sommet d'une colline. Des petites ruelles, des maisons blanches, des fleurs, c'est magnifique. On commence à voir les premiers trullis (maison à toit(s) cônique(s) en pierre sèche), en général habités.

 

 

Locorotondo
Locorotondo

 

 

 

 

On poursuit vers Alberobello, la cité des trullis. Comme le disent de nombreux récits, c'est très aménagé et touristique, mais néanmoins à voir tellement ça ne ressemble à rien d'autre.Voyez plutôt :

 

 

On file enfin sur Matera. Quelques kilomètres avant d'arriver, on voit un panneau "parc des églises rupestres - area attrezata" (aire aménagée CC). On décide d'y aller. Une petite aire, au milieu de nulle part, superbe.

 

Le soir, après... l'orage, on va se balader : vue sur Matera (on est sur l'autre versant de la rivière qui passe au pied de la ville), puis en remontant vers des antennes, sur tout le parc environnant.

 

La visite guidée d'églises rupestres du parc est annulée, à cause de la pluie.

 

Aire N 40° 40' 15"  E 16° 37' 55", 10€. Douches, services. Electricité + 2€.

 

 

Mardi 2 août : Matera - Matera   20 km

 

On quitte l'aire pour aller visiter Matera. On trouve à se garer au pied du château, puis on se balade à pied dans le Sasso Caveoso (à l'est de la ville, le plus authentique des 2 quartiers de "Sassi"). Les "Sassi" sont les habitations (ou églises) troglodytes ("sasso" signifie caillou). 

 

On visite le Convicinio di San Antonio (4 églises voisines, avec de superbes peintures), puis on flâne dans le quartier, en pénétrant dans quelques sassi ouverts, avant de visiter la "Casa grotta", une habitation "musée", typique des sassi utilisés jusque dans les années 1950. Touristique mais très parlant ... Ca ne donne pas envie ! Pas d'eau courante (mais un système de captation et de conservation de l'eau, avec une citerne dans laquelle vivaient des poissons pour conserver l'eau potable), pas d'électricité, de l'humidité, pas de ventilation et quasiment pas d'ouvertures...

 

On rentre au CC par le Sasso Barisano, qui commence à être aménagé par des Bobos, avec goût et ... finances à la hauteur.

 

 

On décide de retourner à l'aire d'hier. On se pose un peu, puis on se décide à faire la visite guidée manquée hier (15 € / adulte) dans le 'parco archeologico', qui abrite environ 150 églises rupestres.

 

La visite permet de découvrir 3 églises (fermées au public) et de se balader dans le parc. La plupart des églises, dont les premières ont été édifiées au 9è siècle par des moines venant de ... Capadoce, ont plus tard été abandonnées, puis utilisées (et aménagées) par des éleveurs de moutons aux 18 et 19è siècle. On trouve donc un curieux mélange de religieux et de "pratique" (une chapelle ré-aménagée en étable), d'autant que les évolutions sont "faciles" : il suffit de creuser pour avoir une nouvelle pièce, et les blocs extraits permettent de batir une extension...

 

 

Mercredi 3 août : Matera - Paestum   215 km

 

On reprend la route le matin, et on trouve à se garer (5€) juste à l'entrée du site de Paestum. On démarre la visite par le musée (il fait chaud, il est climatisé), pour environ 2h, et on poursuit par le site de ruines (environ 2h30).

Le site a d'abord été grec (6ème siècle Av JC), avant de devenir romain. Il reste des temples grecs réputés être parmi les plus beaux et les mieux conservés.

Pour sa part, le musée est très riche, couvrant une longue période (depuis la préhistoire), mais malheureusement sans indications en français (seulement italien et anglais). On y trouve de superbes vases, et une collection de tombes extraordinaires.

 

L'ensemble (musée / ruines) coûte 10€ / adulte.

 

 

Au musée :

 

 

Sur le site de ruines :

 

On décide de rester dormir sur le parking, c'est 5€ de plus (pas de services).

On dîne d'une pizza (bof) face au site, puis on va admirer les temples éclairés :

Bien que l'on soit près de la route qui longe les remparts, la nuit sera calme.

 

Parking :  N 40° 25' 07"  E 15° 00' 27". Pas de services. 5€ la journée, 10€ pour 24h.

 

 

 

Jeudi 4 août : Paestum - Pompei   84 km

 

En arrivant, on ne se pose pas de question, on va au camping Zeus, juste à côté de l'entrée du site de Pompéi. Il fait très chaud. Puisque l'heure limite de départ du camping est à 16h, on décide de se poser cet après-midi, et d'aller visiter à la fraîche demain.  

 

Camping Zeus ('acv') : de l'ombre, mais des emplacements plutôt petits et une circulation malaisée avec un grand CC. Le notre gardera une trace en hauteur sur tout le côté gauche, souvenir d'une embrassade inévitable avec une branche. Sanitaires propres, 32€. Phénomène étonnant : Bien que l'on soit contre la voie de chemin de fer et à proximité de l'autoroute, on n''a aucune gêne sonore !

 

Il y a d'autres campings à proximité, peut-être mieux.

 

 

Vendredi 5 août : Pompéi - Campolongo, via le Vésuve   161 km

 

Dès 8h30 (ouverture du site), nous sommes à pied d'oeuvre. Il fait encore frais, et il n'y a pas grand monde. On commence par visiter les points remarquables près de l'entrée (forum, temple d'Apollon, théâtres, lupanar), puis on décide de filer au fond du site (amphitéâtre) tant qu'il n'y a pas foule; on continuera la visite à rebrousse-poil.

 

En repassant près des théâtres et du lupanar, on ne regrettera pas notre choix, c'est bondé! On a réussi à visiter une bonne partie du site sans grand monde, et à faire des photos sans (presque) personne.

 

 

 

La visite (10€ par adulte) est impressionnante, à plusieurs titres : les dimensions, l'état de conservation (et pour cause !) ainsi que l'homogénéïté du site, l'ingéniosité des constructions et de l'urbanisme (la ville date de plus de 2000 ans), mais aussi l'émotion d'apercevoir "le coupable", ce majestueux et apparemment paisible Vésuve, entre les maisons.

 

 

 

 

Malheureusement, la maison des Vettii (supposée être la plus somptueuse) est fermée pour restoration, mais tout le reste est ouvert.

 

Pour terminer la visite (la Villa dei Misteri, hors les murs), on longe les remparts de la ville sur un sentier aménagé. On s'aperçoit que les murs s'arrêtent tous à peu près à la même hauteur, celle ... de nos pieds. En fait, on marche sur le sol tel qu'il était avant le début des fouilles, c'est-à-dire sur les cendres de l'éruption de 79 qui a enseveli la ville !

 

 

 

 

 

On ressort vers 14h.

 

 

Pour la suite, on n'est pas très décidés. On veut voir le Vésuve (aujourd'hui, c'est la fête de Madame : on lui offre un volcan), mais sans payer les 80€ (!!) de visite en autobus, et avec peut-être un bivouac à flanc de volcan. On hésite à visiter Herculanum, et on a décidé de zapper Naples, pour cause d'ordures en vrac.

 

On quitte donc le camping juste avant 16h, on improvisera.

 

Des modifications sur les sorties d'autoroute troublent notre GPS, ce qui nous amène à nous perdre dans Erculano pour trouver la route du Vésuve. Il y a des tas d'immondices partout, ça nous conforte dans l'idée de revenir à Naples une autre fois (on en profitera pour voir la côte Amalfitaine, non accessible aux CC), et nous décide à ne pas visiter demain le site archéologique d'Herculanum.

 

La montée vers le volcan est rude, heureusement que le moteur est puissant.  Pour les vieux CC, il faudra faire preuve de patience...

En chemin, on va voir vers l'observatoire (j'ai lu que l'on pouvait y bivouaquer : on n'a pas trouvé où, on a même eu du mal à faire 1/2 tour), puis on va au "terminus" (la route est en cul-de-sac).

 

On arrive à 17h30, juste à temps (il faut ressortir avant 18h30 ou 19h, selon les sources, et la visite dure une bonne heure). Tarif assaisonné (8€ par adulte et 5€ par enfant, ça nous coûtera plus cher que la visite de Pompéi !). Cela dit, c'est magnifique. On verra même une terrible éruption, enfin quelques fumerolles...

 

 

 

Pompéi, vue depuis le Vésuve :

 

 

 

Le parking est en pente prononcée; des CC s'installent pour la nuit, mais nous décidons de reprendre la route, et de tenter de trouver quelque chose le long de la mer, au Nord de Naples.

 

Mauvais choix, le littoral est très "zone" dans ce secteur. En outre, la nuit est tombée et la conduite est "spéciale" par ici (voir ci-dessous).

 

On finit par rentrer dans les terres pour rejoindre l'autoroute. En chemin, on trouve une place de village qui a l'air sympa, on s'y pose pour dîner, et finalement y dormir.

 

Bivouac sur la place de Campolongo N 41° 23' 37"  E 13° 53' 52". Nuit calme.

 

 

 

La conduite en Italie :

 

A peu près partout (cas de Naples à part), le code est simple : la seule signalisation que l'on respecte strictement est le feu tricolore. Le reste est indicatif. Mais ça ne veut pas dire anarchie !  Par exemple, les stops sont pratiqués comme des balises de priorité : s'il n'y a personne, on ne s'arrête pas, mais s'il y a quelqu'un, celui qui a le stop laisse passer. Pour les dépassements, même principe : si on peut doubler, on double, quels que soient les panneaux ou la peinture au sol. Et si on ne peut pas, on patiente...

Ca fonctionne très bien, je n'ai jamais eu à freiner pour laisser se rabattre une voiture.

 

A Naples (et sa région), c'est un peu plus anarchique, au moins en apparence. On fait comme on veut, mais sans hésiter : il faut envoyer un signal clair aux autres usagers. Une fois que l'on s'est décidé, et que l'on a indiqué aux autres "je passe" (même si on n'a pas la priorité), ils intègrent cette information. Ca fonctionne bien, et sans coups de klaxon. Il faut aussi leur faire confiance (ça double de tous côtés), autrement dit s'occuper de sa propre conduite et elle-seule. Seul interdit : l'hésitation.

On a eu un spectacle extraordinaire à Mandregone : une 2x2 voies, sans terre-plein central. Bouchon dans notre sens, les 2 voies quasi-arrêtées. Les scoots ont investi la bande d'arrêt d'urgence, les voitures les plus pressées utilisent la ... 3ème file, c'est-à-dire la file de gauche de l'autre sens !! On est en fin de journée, tout le monde n'a pas allumé les phares, mais tout se passe bien. Pas d'appels de phare, pas de coups de klaxon, on voit même des policiers, pas plus impressionnés que ça. On en profite une bonne 1/2 heure, regrettant presque que ça se termine ;-)

 

 

Par ailleurs, les radars fixes se sont multipliés depuis notre dernier passage en 2009. On les trouve en POI sur Tomtomax, par exemple...

 

 

Samedi 6 août : Campolongo - Castel Gandolfo  150 km

 

Au sud de Rome, il existe 2 lacs volcaniques. On décide d'essayer de bivouaquer au bord de l'un d'eux. Le 1er, le lac de Nemi, est inaccessible (en tous cas, on n'a pas trouvé d'accès compatible avec le CC). On file au suivant (lac d'Albano), où il semble y avoir des aires. On arrive facilement à la rive, mais on y est accueillis par des panneaux "stationnement interdit aux CC sur le bord du lac". Info ou intox? Par ailleurs, le stationnement est payant partout. De nombreux et actifs contractuels indiquent qu'ici les panneaux ne sont pas que décoratifs...

 

On suit néanmoins le GPS, qui indique une aire "vérifiée". Elle n'existe plus (on se demande même où elle a bien pu exister?). Ceci nous vaudra notre seule belle marche arrière, sur plus de 500m, avec des voitures devant et derrière... Mais tout se passe bien.

 

Finalement, on remonte sur le bord du cratère, dans la cité de Castel Gandolfo (pour rappel : la résidence d'été du pape). On trouve de la place sur le parking des bus.

 

Après déjeuner, on part se balader dans le village. On est en fait juste à côté de la résidence papale, qui est de l'autre côté de la rue. Le village est petit et mignon, sans effervescence, avec juste quelques policiers, et des gardes suisses devant l'entrée.

 

C'est calme (le parking est en contrebas de la route), on a un parc à côté, nous sommes bercés par les cigales, on décide de rester pour la nuit, sur la partie basse du parking (non utilisée par les bus).

 

 

 

Dimanche 7 août : Castel Gandolfo - Rome   48 km

 

Ce matin, le parking se remplit vite. Des bus venus de partout, des gens en costumes folkloriques de leurs divers pays, ça sent les pélerins.

 

On apprendra ce soir, que le pape était notre voisin cette nuit... Apparemment, il se déplace avec moins de barnum que certain président de la République... 

 

Il paraît que tous les chemins y mènent, il nous a fallu 3 voyages pour y arriver : Rome. On file au camping Flaminio, on veut un minimum de confort pour alterner avec les visites, compte tenu de la durée prévue du séjour (au moins 4 jours) et de la chaleur. On se lèvera tôt, visitera le matin, et repos / piscine l'après-midi.

 

On arrive vers 12h. On se pose (difficilement, voir ci-dessous), puis on s'octroie une 1/2 journée de repos, normale pour un dimanche.

 

Camping Flaminio : Du bon et du moins bon. L'entrée est sur une voie rapide, mais le camping commence 500 m plus loin, et on n'entend aucun trafic. Aire de service CC, + installation WC chimiques à côté des sanitaires. Sanitaires propres, mais un peu sous-dimensionnés compte tenu de la taille du camping (éviter d'aller à la douche à la même heure que tout le monde - début / fin de journée -).

Installations sanitaires plus clinquantes que vraiment luxueuses, malgré un prix de 54€ / jour pour 4.

 

Enfin, l'emplacement est attribué lors des formalités, mais ne correspond pas forcément à l'utilisateur (caravane, CC, tente), et le plan fourni est imprécis. On nous désigne ainsi un emplacement dans la zone "camping" (bien qu'il y ait une zone "camper", c.à.d. CC), auquel on ne peut accéder. On en prend un autre, mais guère plus large (on peut à peine ouvrir la porte). En allant signaler que l'on a changé d'emplacement, Madame en trouve un autre, spacieux, dans la zone "camper" (pour info : le 134). J'y fonce, puis on va à l'accueil, qui note sans sourciller que l'on a changé.

 

Le jour de notre départ, des Italiens se baladent à la recherche d'un emplacement qui leur convienne... Le notre leur plaît, ils nous remplacent aussitôt.Visiblement; ils savaient comment ça fonctionne :-)

 

Etonnamment, on trouve des tentes dans la zone "camper", des CC dans la zone "caravanes", bref, un gai foutoir...

 

A part ça, le camping est bien entretenu, la piscine est chaude et l'accès à Rome est commode : 800m à pied pour rejoindre le train de banlieue (bonne fréquence), en quelques stations on tombe à une station de métro.

 

 

 

Logistique à Rome :

Le ticket de transport (bus, métro, train de banlieue, tramway), vaut 1€ et est valable quelque chose comme 90'. Par commodité (que l'on puisse se déplacer comme on veut, sans se demander si on y va à pied ou en transport en commun), j'ai pris un pass "1 semaine" (16€ / personne, sans limites), mais on aurait mieux fait de n'acheter que des tickets (on en a utilisé que 2 voyages par jour, pendant 4 j).

 

D'autant que s'il y a un plan du métro (facile : 2 lignes !), il n'y en a pas pour le  tramway (apparemment 2 lignes aussi), ni pour les bus (dont les lignes sont pourtant très nombreuses!). A prendre selon des indications précises, ou bien au petit bonheur la chance (un bon moyen d'avoir des surprises...).

 

 

Pour les sites payants (la plupart...), il semble (selon le Michelin) exister un ticket combiné pour 11 monuments, à 25€. On n'a pas su où le trouver. En le demandant à la caisse du Colysée, on nous vendra (à la place) un "Roma pass", à 25€, qui donne lieu à 2 visites gratuites (les 2 1ères), puis des réductions sur les suivantes. Il comporte aussi 3 j de transport (on avait déjà les "métro card"). Bref, l'impression de se faire avoir... Cela dit, nos 2 1ères visites auraient coûté 22€, la "Roma pass" aurait donc été intéressante si on n'avait pas déjà eu de forfait de transport.

 

Attention, le Vatican n'est pas à Rome ... donc pas couvert par la Roma Pass...

 

Rome est une ville qui coûte, on le verra...

 

 

Lundi 8 août : Rome (antique)

 

Lever tôt, on file au Colysée. Accès rapide avec le métro, achat des "Roma pass" (le guichetier essaie même de nous en vendre 4, alors que c'est inutile pour les enfants - entrées gratuites pour les moins de 18 ans - ). 

 

Le monument est imposant, et impressionnant. Bercy (il y avait aussi des combats nautiques !!), en beaucoup plus grand, et 2000 ans plus tôt .

 

A la sortie, l'Arc de Constantin, le palatino (Mont Palatin, immense et couvert de ruines), le foro romano, les fori imperii, puis on change de registre en entrant dans la Rome moderne. Sur la route du métro, passage par la fontaine de Trevi, puis retour au camping.

 

La première chose qui frappe à Rome, en particulier dans cette partie de la ville, c'est le "continuum chrono-métrique" : des constructions de plus de 2000 ans côtoient des constructions modernes, en passant par des églises moyennageuses ou renaissance...

Et parfois, des constructions "récentes" sont installés sur des contructions romaines !!

 

 

La fontaine de Trevi
La fontaine de Trevi

 

Mardi 9 août : Rome (Vatican)

 

Il y a deux curiosités au Vatican : la basilique Saint-Pierre et la chapelle Sixtine. Les 2 attirent du monde, pour chacune il faut venir tôt pour éviter la queue. Et la visite de la chapelle se fait au travers de la visite des musées pontificaux.

On a envisagé de foncer acheter le billet du musée, ressortir pour aller visiter la basilique puis revenir au musée : renseignement pris, ça ne marche pas (et après coup, on confirme). Quand on a le billet, on entre au musée (ou on perd son tour ... et son billet).   

 

On décide donc de visiter en 1er la basilique, on verra après. Réveil à 6h, et avanti !

 

Disons-le tout net : même athée (mais amateur d'édifices religieux), c'est IMPRESSIONNANT. Trop richement décoré à mon goût (quoique plus sobre que beaucoup d'autres églises italiennes), mais monstrueux à la fois par les dimensions et surtout les proportions : elles sont tellement bien respectées que je ne me suis vraiment rendu compte des dimensions hors normes que depuis la coupole, en constatant son immense diamètre.

 

 

La Pietà (Michel-Ange).
La Pietà (Michel-Ange).

 

La visite de la coupole est payante (5€ / personne sans ascenceur, 7€ avec : n'hésitez pas, d'autant qu'il reste plus de 300 marches à monter pour aller du bas au sommet de la coupole). Comme on n'est plus en Italie, les enfants payent aussi, même tarif...

 

Mais la vue de là-haut est magnifique : en bas de la coupole, on est à l'intérieur du dôme, au dessus du choeur, en haut on est à l'extérieur, presque au sommet, on voit tout le Vatican (à commencer par la place Saint-Pierre) et Rome. On voit aussi l'extérieur de la chapelle sixtine, pas impressionnant le moins du monde.

 

L'accès à la coupole est bien pensé, avec une montée et une descente différentes (pas comme à Florence). A la sortie, on revient dans la basilique, encore étourdis, et on est surpris d'y trouver autant de monde. On se rend compte que l'on a bien fait d'arriver tôt.

 

On sort de là vers 10h30. Il y a une longue file pour les musées, mais il y a moyen (moyennant 11€ par personne, enfants compris) de ne pas faire la queue en passant par une entrée réservée "accès groupe". Il ne s'agit pas d'une visite guidée, mais d'un simple "passe file".

 

Je sens que la visite va être longue, on décide de "faire les riches" : Eh hop, 44€ pour ne pas faire la queue... Plus l'entrée du musée, 46€ pour les 4, donc 90€ au total. Olé!

 

Je vais être iconoclaste : on peut aller à Rome sans visiter la chapelle Sixtine (c'est un avis personnel, pas partagé par toute la famille). Le problème ne vient pas de la beauté de la-dite chapelle (incontestable), mais des conditions de sa visite. Il y a UN chemin obligatoire, à travers divers musées vaticans : une fois l'entrée passée, il y a une bonne heure de marche, dans la cohue, pour voir des centaines de pièces (sculptures, machines...) exposées, et des fresques par dizaines (pas un centimètre carré de mur ou de plafond n'est "libre"). Soit on a un guide (et, je suppose, de la bouillie dans la tête au bout de 10 mn compte tenu du nombre d'informations et d'anecdotes), soit on n'en a pas, et ...  on voit des centaines de pièces.

 

Quand on arrive enfin à la chapelle, ce n'est pas un lieux religieux, mais un hall de gare. Tout le monde veut être sous LA peinture de Michel Ange, "la création d'Adam" (que l'on voit incomparablement mieux dans un livre, un DVD, un reportage télé... ou sur le net : "chapelle sixtine" sur google image : 21400 résultats !), et il y a un niveau sonore incroyable. Du coup, ce lieu, qui devrait être une sorte de Graal (et est supposé être un lieu religieux, donc silencieux), retombe dans le commun, et j'en ai été très déçu. Et pour finir, il y autant de chemin à faire pour ressortir, au milieu d'objets toujours aussi intéressants...

 

Je suis persuadé que si l'on pouvait accéder directement à la chapelle, le public serait beaucoup plus respecteux : tout le monde avait mal aux pattes, et marre d'avoir été "baladé"...

 

 

Pour être honnête, il y quelques belles surprises (qui évidemment dépendent de la sensibilité de chacun). J'ai par exemple été impressionné par la salle des cartes (la représentation du monde catholique au 15è) : La précision de certaines cartes (de l'Italie ou de la Provence, par exemple), sans moyen aérien, laisse pantois.

 

Quelques beau bustes aussi, et puis quelques représentations de la chapelle, mais gâchées (pour moi) par l'ambiance générale.

 

Quand on sort, peu après 13h, il n'y a presque pas de file d'attente. Cela dit, elle se reconstitue assez vite (le temps que l'on trouve notre chemin pour le métro).

 

Le bon plan, si on le peut, est sans doute de se lever tôt deux matins, un pour la basilique, un pour les musées. Le chemin sera aussi long pour la chapelle, mais la visite sans doute plus sereine...

 

Mercredi 10 août : Rome (éternelle)


Aujourd'hui, c'est visite à pied de la "Rome qui vit". On commence par la piazza del Popolo (à côté de notre terminus de train), puis on descend vers la Piazza Navona (superbe). On file ensuite vers l'est (pour retomber à un moment ou un autre sur le métro), au hasard des rues et ruelles. Outre des dizaines d'églises, on tombe par chance sur le Panthéon (magnifique et impressionnant), puis on repasse par la fontaine de Trevi en allant vers la piazza de Spagna. Pour terminer, on part se perdre dans le parc Borghese, au grand plaisir des enfants qui commencent à en avoir marre :-(  Faut dire que l'on a pas mal trotté, on rentre à 17h ...  

 

 

Jusqu'ici, cette journée à Rome est celle qui m'a le plus plu. Les visites précédentes sont à faire (sauf peut-être ...), mais Rome est aussi une ville à sentir : se balader le nez en l'air, pour profiter de sa beauté, de ses nombreuses terrasses de toit que l'on ne fait que deviner (je rêve de découvrir la "Rome de la Canopée") mais aussi pour trouver la pulsation de cette ville du sud et se laisser prendre par sa douceur de vivre. Je ne suis pas un citadin, mais j'aime cette ville...